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Le Dauphiné

Archamps : un système de vision déportée en démonstration avec le GIGN

Le Dauphiné - k9 vision system pour brigade canine et cyno

Fusil, chien d’intervention du GIGN, s’est prêté avec entrain à l’exercice. Équipé du masque K9-VS et guidé à distance par liaison radio par la voix de son maître, le chien d’intervention a exploré seul les bâtiments de la communauté de communes du Genevois (CCG), permettant à la cinquantaine de membres des équipes cynophiles haut-savoyardes et suisses de suivre en temps réel sa progression dans les étages.
Photo Le DL/V.B-G. 

Invité spécial du premier séminaire genevois dédié au chien de police qui a rassemblé vendredi au siège de la communauté de communes du Genevois (CCG) l’ensemble des équipes cynophiles de la gendarmerie de Haute-Savoie, Thomas Schuppe, maître-chien du GIGN, a assuré avec son chien Fusil une démonstration inédite du système de vision déportée K9-VS.

Pour l’identification de la menace terroriste et la détection d’explosifs

En pleine ascension suite à un récent partenariat noué avec des investisseurs américains, cette technologie aussi unique que coûteuse (environ 30 000 euros pour le modèle de la version OPS) permet au maître, grâce à un émetteur radio vidéo intégré au masque de son chien, de le commander à la voix par radio et de suivre sa progression à distance, via un écran de contrôle. Idéale pour les interventions liées à l’identification de la menace terroriste et à la détection d’explosifs, la technologie a le vent en poupe (lire par ailleurs)

« En moins de 15 minutes, n’importe quel chien peut être équipé et évoluer librement. Le masque ne le gêne pas, c’est un gros avantage, il peut mordre, courir, sauter, manger et boire sans gêne », a expliqué Thomas Schuppe qui a pris une disponibilité au sein du GIGN pour se consacrer au développement du dispositif. « Il a fallu convaincre, on a pris beaucoup de portes au début. L’argent, c’est le nerf de la guerre. Nous avons d’abord développé une gamme loisirs, avec un système de connexion wi-fi relié au téléphone, pour le grand public », concède-t-il.

Pour se faire connaître et surtout récolter des fonds, la technologie a d’abord su séduire les hôtels de luxe, à Paris, pour la reconnaissance des chambres infestées par les punaises de lits.

« Cela nous a permis d’affiner et de financer le K9-VS mais nous ne pouvions pas nous satisfaire d’une connexion publique dans nos missions opérationnelles de sécurité, il nous fallait un réseau autonome et une portée adéquate. Les Américains nous ont demandé de booster la portée jusqu’à un kilomètre de distance. Des antennes sur les véhicules permettent désormais de décupler les distances d’exploration des chiens, nous avons travaillé le signal, c’est désormais une valeur sûre, tout comme les caméras qui peuvent aussi être thermiques et infrarouges. »

« Le système de vision déportée est une technologie de pointe déjà suivie au national dont pourrait se doter la gendarmerie au niveau régional, notamment pour ses missions de sécurisation préalable des sites pour l’accueil des personnalités et des ministres », a commenté le lieutenant-colonel Philippe Vailler, officier adjoint au commandement du groupement de gendarmerie de la Haute-Savoie.

Par Vincent BOUVET-GERBETTAZ | Publié le 11/06/2018 à 06:06  

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